Patrice Talon a révisé la constitution béninoise en trois actes.
La première fois que l’actuel homme fort de la Marina a voulu modifier la loi fondamentale béninoise, les parlementaires n’ont même pas regardé loin avant de lui arracher la fameuse phrase qui restera gravée dans les livres d’histoire, « j’aviserai ».
La seconde tentative a donné droit à une vaillante bataille où d’illustres personnalités ont perdu leurs plumes. C’est sans compter avec la ténacité du Président de la république, président de toute la république. Des hommes d’ affaire ont atterrit outre-mer, des journalistes ont été brouillés et les présidentiables ont flotté.
Maintenant que la sauce est cuite, il reste un peu plus d’un an pour séduire le peuple afin que celui ci vienne le porter en triomphe.
Rappelons néanmoins quelques acquis du régime de Talon:
- les grèves dans le secteur public ont disparu
- la corruption à disparue
- les poursuites et condamnations d’un député ou d’un ministre sont facilitées
- le bal des députés éternels est rompu, désormais c’est au maximum 15 ans que les députés peuvent passer à l’assemblée nationale.
- la cour des comptes est désormais une institution fondamentale
- les élections seront dorénavant groupées
- le pays est en chantier
Il y a matière à mouler dans une république qui devenait de plus en plus prévisible. De quoi devrait avoir peur la jeunesse ? Apparemment, la jeunesse a beaucoup à y gagner dans cette nouvelle république qui s’installe.
Désormais, modifier la loi fondamentale ne sera qu’une question de bon sens.