Fermeture des frontières nigérianes - la cour constitutionnelle béninoise est saisie, Yayi, Soglo et Buhari seraient convoqués

Les anciens présidents béninois ont-ils œuvré pour la fermeture des frontières nigérianes avec le Bénin? Ou plutôt, Yayi Boni et Nicéphore Soglo ont-ils amené Buhari à fermer ses frontières avec tous ses voisins?

Une convocation de l’ex-président béninois, Nicéphore Soglo, par la cour constitutionnelle béninoise présidée par le professeur Joseph Djogbénou circule actuellement sur les réseaux sociaux. Ladite convocation fait suite à une requête, sans doute jugée recevable, déposée par un citoyen béninois répondant au nom de Alain Diogo.

Dans le recours adressé par monsieur Diogo, Buhari est accusé de «fermeture illégale de la frontière de Sèmè-Kraké». Le président Talon avait pourtant, lors de son dernier voyage au Nigéria, annoncé que les fermetures seraient dues à des problèmes sécuritaires.

Dans la même requête, le citoyen béninois prétend que l’ex-chef d’Etat béninois Boni Yayi serait l’«auteur de la manipulation et de la fermeture des frontières».

La troisième accusation va à l’encontre de l’ex président béninois, Soglo, qui serait complice des actions ayant menées à la fermeture des frontières nigérianes.

Sans trop rentrer dans la logique étalée par le citoyen Diogo, on peut se demander si la cour constitutionnelle a interprété la requête comme étant recevable. Si cela n’était pas le cas, pourquoi convoquer le président Soglo?

Les présidents Yayi et Buhari auraient-ils eux aussi été convoqués?

Les impacts que cette histoire vont avoir sur les relations entre les deux pays sont encore difficiles à avancer.

Le Bénin à lui tout seul, a-t-il assez d’influence pour pousser le géant nigérian a fermé ses frontières avec le Burkina Faso, le Cameroun, le Niger, le Tchad et le Bénin?

D’autres chefs d’Etats sont-ils impliqués dans le scénario de monsieur Diogo?

Le président Buhari étant l’initiateur de la fermeture des frontières, sera-t-il convoqué pour confirmer le scénario complotiste organisé unilatéralement contre le Bénin?

Même si le président nigérian n’était pas convoqué, la suite donnée à ce recours aura-t-il des incidents sur les relations diplomatiques et diverses entre les deux États?

De nombreuses questions attendent actuellement analyses et réponses que nous tenterons de résoudre au fur et à mesure de l’avancée des événements.