Au Togo, les échéances électorales se rapprochent, rien ne semble jouer d'avance, et la candidature unique proposée par l'opposition semble susciter sur les réseaux sociaux, méfiances et curiosité.
L'opposition, guidée par monseigneur Kpodzro, a su s'organiser comme jamais auparavant derrière un homme consensuel, Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, ancien ministre, ancien directeur général du port autonome de Lomé et député à l'assemblée nationale.
Agbéyomé est titulaire d'un doctorat en sciences de gestion des organisations obtenu en 1983 à l'université de Poitiers-France.
Il s'était déjà présenté à l'élection présidentielle de 2010. C'est donc sa deuxième participation aux élections pour tenter de briguer la magistrature suprême.
Il est vrai que cette nouvelle participation est marquée par l'union inattendue de l'opposition togolaise autour d'un seul candidat afin de communier les énergies pour renverser Faure Gnassingbé, l'actuel homme-fort, qui se présente pour la quatrième fois. Mais, il faudra plus que le soutien des partis de l'opposition pour renverser le régime actuel. Agbéyomé devra mettre toutes ses expériences d'organisateur en jeu, proposer un projet de société innovant, tel que le programme proposé par l'ex candidat béninois, Patrice Talon, face à son prédécesseur Yayi Boni.
Le principal problème de Agbéyomé est l'abstention. Si le candidat n'arrivait pas à convaincre ceux qui n'étaient pas d'office acquis à sa cause, il devra doubler de stratégies, de compromis et d'accords avec les têtes de ponts pour réussir. Actuellement, Agbéyomé est sans doute un candidat unique, mais un candidat qui n'a pas encore toute l'opposition derrière lui.