Lettre ouverte adressée au président Patrice Talon

Notre pays le Bénin fait face à l’instar de ses homologues au Virus Corona. En effet, le 16 mars 2020, le pays a officiellement enregistré son premier sujet testé positif. Depuis lors, le pays est passé à 35 cas confirmés dont 1 décès, 18 cas guéris et 16 sous traitement. Pendant ce temps, plusieurs d’entre nous sont en isolement et la peur gagne les cœurs. Pour contrôler la propagation très rapide de ce virus qui met presque à genoux toutes les grandes puissances du monde et préserver la santé des béninois.es, votre gouvernement a pris des mesures. C’est pour nous le lieu de vous féliciter pour les avancées obtenues dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.

Ces mesures vous le savez, ont d’énormes conséquences sur la vie du pays et donc sur le quotidien de vos compatriotes. Par exemple, les conducteurs de véhicules de transport en commun dits « Tokpa-Tokpa » sont au chômage, les bars et buvettes sont fermés, les entreprises enregistrent d’énormes pertes et sont obligées de licencier certains de leurs employés. Dans les boutiques et autres lieux, c’est la mévente. Les enfants sont en congés. Congés que votre gouvernement a décidé de prolonger, toujours pour préserver notre santé, la santé de nos enfants. Des milliers d’enseignants intervenant dans le privé, sont au chômage du fait de cette fermeture des écoles et déjà dans leur rang, on en dénombre qui ne savent plus à quels saints se vouer. Ces enseignants faut-il le rappeler, sont payés sur la base de leurs heures de travail. Les jours à venir seront décisifs. Les mesures prises par votre gouvernement pourraient se corser. Celles actuellement en vigueur, ne sont pas tenables à long terme face à cette situation si aucun accompagnement n’est offert aux populations. Jouir du meilleur état de santé qui soit, est pour nous tous et toutes y compris vous, un droit inaliénable. Garantir ce droit et nous protéger, c’est du devoir de l’Etat, dont vous avez les rênes. La seule façon pour notre pays le Bénin de sauver ses fils et filles des griffes du virus mais aussi de contenir la crise sociale qui pourrait se déclencher à tout moment dans un pays comme le nôtre où la majorité de la population vit au jour le jour, c’est de proposer une alternative à ceux et celles qui en ont besoin, tenant compte des spécificités éventuelles. Pour ce faire, nous recommandons de:

Confiant du prix que vous accordez au bien-être de vos compatriotes, nous vous renouvelons, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.

Ont signé :