Le De-Lire du Prof: Dans une trappe de faims...Entre Charybde et Scylla… d’une Afrique…souillée…sans fin

Aujourd’hui encore, la valse des « tontons régenteurs de nos cités » continue. L’on aurait rêvé d’un certain éveil de leur part…d’une forme de conscience…de prise de conscience! Sauf que, pour cela, il aurait fallu qu’ils s’inspirassent de Hécate, déesse grecque, protectrice de la fertilité, de la spiritualité, de l’honneur et de la sagesse. De Hécate donc, ils s’écartent, bien hélas, les « tontons régenteurs de nos cités »! La barre de leurs amarres: Apollon, dieu grec des oracles ambigus! Se prenant pour éternellement jeune…sans rides…sans failles…tout puissant, Apollon est aussi bien le dieu de la purification et de la guérison, que vecteur de la peste et des pires sévices. Alors, plongeant tout, dans une trappe de faims…entre Charybde et Scylla… d’une Afrique…souillée…sans fin, ils font le show, les « tontons régenteurs de nos cités », éternels jeunes…de l’ère des dinosaures…soit dans leurs corps…soit dans leurs cœurs…soit dans leurs corps sans cœurs.

Si, de « terre-patrie », comme ils le disaient originellement, les Grecs en sont arrivés à préférer le vocable de « mère-patrie », c’est surtout en référence à Gaïa, déesse Grecque, mère de toutes les races divines. De son union avec Ouranos, dieu grec du Ciel, Gaïa engendra les six Titans, dont Kronos, et leurs six Titanides de sœurs, dont Rhéa. Kronos et Rhéa engendrèrent Zeus, qui n’hésita pas à commettre un parricide sur Kronos. Comme si les progénitures de l’horreur et de la souillure ne devraient pas s’arrêter là, Gaïa s’enticha de son frère Tartare, demi-dieu grec des abysses, la fosse la plus profonde des enfers, pour engendrer les typhons, ces terrifiantes créatures. Aux typhons, Gaïa donna, comme sœur, Charybde, transformée, tout comme Scylla, en monstre marin. Charybde et Scylla, dans leur gloutonnerie insatiable, ne sont capables que de grands remous et de passes redoutables, dans le détroit de mer de chaque côté duquel ils sont positionnés. Dans ce rôle, ils empêchent les mortels de jouir d’une existence paisible, si jamais les fruits de la terre parvenaient quand même à ces derniers. C’est à croire, qu’à gauche, Charybde, à droite Scylla et, entre les deux, « Mère Afrique », « Mère-Patrie »! Quant aux « tontons régenteurs de nos cités », en imparfaite synchronie avec les deux monstres marins, à « Mère-Patrie », ils ouvrent une trappe de faims...Entre Charybde et Scylla… d’une Afrique…souillée…sans fin.

Cette incapacité, des « tontons », à une « idéalité civique » que traduirait l’amour de « Mère-Patrie », lieu mythiquement inscrit dans notre affectif à tous et à toutes… celui de quiconque en a le cœur, la fibre, « petit-zeus » s’en illustre rondement. Chez « petit-zeus », comme chez tous les autres « tontons régenteurs de nos cités », Patrides et apatrides se partagent le seul et même espace! Mais, alors! La différence! La différence de taille et de poids, n’a qu’une seule définition. Les patrides, timorés car inspirés par Hécate, laissent tout le champ aux apatrides, qui se les font, sans ciller…les enfermant dans une trappe de faims...entre Charybde et Scylla… d’une Afrique…souillée…sans fin.

Mais, Elpis, divinité grecque de l’espoir, promet que, peu importe la trappe de faims...entre Charybde et Scylla… d’une Afrique…souillée…sans fin, le glas des apatrides finit toujours par sonner, partout où Mère-Afrique décide de tonner.