« Qui sème le vent, récolte la tempête »…« qui crache au ciel, il lui retombe au visage »…« qui s’y frotte, s’y pique »! Drôles de « P », dira-t-on! « P » pour « proverbes », mais, aussi, « P » pour « prophéties »! Prophéties dont la philosophie s’imprime dans presque toutes les cosmogonies des cités de OlODUMARÉ, divinité trinitaire du panthéon yoruba, celui-là qui « EST » par-delà tout, d’Alpha à Omega, seul MAÎTRE DE L’UNIVERS, CRÉATEUR de toutes les créations. Avant que OlODUMARÉ ne le rende mortel, parce qu’il s’était laissé aller à l’ivresse, c’est à Obatala que le MAÎTRE DE L’UNIVERS confia la mission de créer les humains, dans leur dimension matérielle. C’est ensuite, seulement, que celui-là qui « EST », vînt, de son souffle, doter les humains d’une âme. Ce faisant, il leur accorda le privilège du choix de préférer leur matérialité à jamais damnée, ou, au contraire, de mener leur existence à se préparer un au-delà d’éternité et de pleine jouissance de leurs âmes. Aussi, vie et mort sont-elles dans une relation de subordination à l’au-delà qui, en fait, n’est qu’un simple séjour où tout se structure, en fonction de ses mérites et de son statut. L’au-delà donc, monde tri-spatial, terrestre, céleste et souterrain, Douât ou Kerhet-Netjer, comme le nomment les Khemits, habitants de « la terre noire », dans leur langue antique, est un domaine supranaturel, pouvant être séjour apaisé par mérites, ou damnations préparées par soi. En cela, des profondeurs des terres yoruba de Obatala, Ogun, Orunmila, Oshun, Shango ou Yemaya, etc, aux confins des frontières égyptiennes d’Osiris et de ses sœurs Isis et Nephtys, l’au-delà est un espace ou les dieux…ceux damnés comme ceux bienheureux…côtoient les mortels qui peuvent s’immortaliser, s’ils le méritent. Il est donc tout séant de dire que « qui sur terre sème la douleur, récolte l’éternité de ses propres misères ». Or, cela, les « tontons régenteurs de nos cités » semblent royalement l’ignorer. Alors, « au travers de nos vies…gens de la cité…par-delà leurs tempêtes d’existences…ils s’immolent…de mille turpitudes…pour des au-delà non-apaisés ».
Se forgeant un destin de Anubis…de son nom originel « Inpu ou Anpu »…« enfant royal », dieu égyptien de la mort…grand souverain et proclamé « seigneur de nos terres sacrées »…désacralisées par leurs misères…sens littéral de Anubis…« Imy-ut » en Égyptien ancien…nos « tontons régenteurs », tels Anubis, sont des demi-hommes…demi-chacal, programmant qui devra mourir et quand, mais, surtout, pensant pouvoir décider, si l’âme de la personne défunte devrait avoir droit à un repos éternel. Au lieu de célébrer la vie, ils vénèrent le vice. Partout, la terreur de la mort : À…Kumba, élèves massacrés…À Conakry…manifestants abattus…Abuja…Lagos…graves dérives policières…Cotonou…Savè…Kilibo…Tchaourou…ordre est donné…Tuez sans sommation…Dépouille de Dame Amoussou…confisquée! « Cette dame »…pas trop importante… « pour cristalliser toute l’attention »…dira « petit-zeus » sur RFI…Tout comme feu l’étudiant Théophile Djaho…Tout comme feu le bambin Jean-Eudes Fémi Laourou…mort de leucémie…probablement par faute d’évacuation sanitaire…Lui, n’appartient pas au sérail…à la caste des mal-élus… Puisque notre vie…éternelle s’entend…ou notre damnation…à jamais d’évidence…est déterminée par notre passage sur terre…les « tontons régenteurs de nos cités »…n’y réchapperont pas…tant et aussi longtemps qu’« au travers de nos vies…gens de la cité…par-delà leurs tempêtes d’existences…ils s’immolent…de mille turpitudes…pour des au-delà non-apaisés ». C’est là, une prophétie assurée et divinement inspirée!