Par leurs faire-valoir incessants…De leurs fiers exécutants…Ils consacrent…Tontons nécrophages…les faire-parts du requiem de nos cités

Incarnation épicurienne des nécrophages, divinité protectrice des embaumeurs, ANUBIS, dieu khémet de la momification et des funérailles, semble avoir contre-inspiré les « tontons régenteurs de nos cités », sous toutes les coutures de leurs misérabilissimes destins. Logeant hors de tout champ de noblesse, les tontons se rendent, eux-mêmes, impropres à l’imputrescibilité et à l’éternité que confère ANUBIS, aux seules « âmes dignes de nos ancêtres ». C’est au point où ils ne s’embarrassent guère pour transformer nos cités khémettes en nécropoles, avec la mort comme seule puissance dominatrice. Et, là, aucune offrande ne saurait calmer la fureur de ANUBIS. Il les laisse donc à leur sort où ils rusent avec tout et, « Par leurs faire-valoir incessants…De leurs fiers exécutants…Ils consacrent…Tontons nécrophages…les faire-parts du requiem de nos cités ».

Le dualisme qui sous-tend notre existence d’humains (tout court) nous impose (dans notre vécu au quotidien) la recherche d’un équilibre : équilibre entre les fondements de notre « moi » khémet, mais, aussi, équilibre entre les fondamentaux qui font la vie et la mort. C’est ce qui permet à ANUBIS, en fin de compte, de séparer les âmes : celles des ivraies, de celles des bons grains qui mériteraient momifications, éternité. Or, les tontons ne véhiculent que les seules conditions de la mort. Mort de tous les idéaux. Mort de tous les fondements d’une fierté non-forcée. Mort aux trousses. Mort avant et pendant les fausses-érections, que l’on fait passer pour des élections. Mort pendant et pour ce qui tient lieu de leurs résultats. Mort pendant ce que l’on impose comme exercice de sa puissance, de son pouvoir. Mort aux débats d’idées. En pyromanes-pompiers, ils recourent, ensuite, à des trompe-l’œil. À Abidjan, par exemple, ADO crée un « ministère de la réconciliation nationale ». Son homme de mains, KKB, traitre à l’opposition, en est le tenant du portefeuille. Sauf que, qu’est-ce une réconciliation, sans conscience de la dépravation autour de l’unité ? Pour les tontons, tout ce qui compte, c’est que, « Par leurs faire-valoir incessants…De leurs fiers exécutants…Ils consacrent…Tontons nécrophages…les faire-parts du requiem de nos cités ».

De sa propriété privée de cité, « petit-zeus » vient de finir le tour. Son tonton, porte-étendard des bavards, confirme : « L'un des objectifs de la tournée, c'est de faire le tour du propriétaire ». Scènes de fausses-liesses. Cortèges de fausses adulations du gourou. Fête de la « non-démocratie » dont le gourou promet d’assurer la pérennité. Réjouissances des « non-libertés » célébrées malgré soi. Mort de toutes les valeurs. Les morales qui les soutiennent aussi ! Hallucination sur despotes ! ANUBIS presqu’en désespoir ! Cependant, les tontons semblent ignorer une chose : comme dans la cité pré « petit-zeus », des 11 décembre 1990, conséquences d’un certain mois de février 1990, il en naît, de tous temps et sur terre khémette, au moment où l’on s’y attend le moins. Surtout, il en naît, mais sous une forme des plus inattendues. Aussi, même si, « Par leurs faire-valoir incessants…De leurs fiers exécutants…Ils consacrent…Tontons nécrophages…les faire-parts du requiem de nos cités », que les tontons se le prennent pour dit : ce sont les poussières, des étoiles endeuillées, qui forcent la voie lactée, à devoir briller. C’est là un axiome ! Un impératif même.