Personnification des ténèbres et des choses de la nuit, concentration de toutes les forces du mal, de la roublardise et du chaos, Apophis est le dieu khémet dont le seul dessein est de détruire toute création d’inspiration divinement noble. Serpent des plus venimeux et représenté comme tel, Apophis n’est populaire qu’auprès de lui-même et de ceux que sa puissance destructrice terrifie. Pour les autres dieux khémets, ainsi que pour les mortelles créatures khémettes de RÊ, Apophis n’est ni fréquentable, ni recommandable, même s’il s’impose par mille tours. Usant donc de subterfuges, Apophis détourne, en cauchemars souvent nickelés en surface, les vrais rêves permettant de fonder la cité. Conscient de ce que les rêves sont les premiers médiums entre les dieux et le monde naturel, Apophis a toujours tôt fait de substituer ceux, cauchemardesques, qu’il inspire aux mortels de « tontons régenteurs de nos cités » et qui ne servent qu’à l’assouvissement de leurs funestes désirs, à ceux qui permettent une véritable harmonie entre tous les membres du corps social des cités khémettes. Ainsi, nos tontons, « Par pandémies en métastase…sur résignations imposées…Ils se délectent…Sur drames humains de désespoirs »
De rêves, justement, il y en a beaucoup autour des institutions trans-citées et trans-océanes dont font partie les cités khémettes : OMS, FMI, ONU, UA, CEDEAO (que les mauvaises langues raillent en « CÉDÉ À EAU »), etc. Les sigles! Ah les sigles! C’est ce qui manque le moins dans les cités khémettes. Nous avons même des MST, que l’on attrape sans le sexe : institutions diligentées sur terrains de jeux à déprimes. Voilà que ces organisations-machins s’illustrent en danses d’apprentis saltimbanques, maniaques d’équilibrismes sans charme. Toutes les embellies, visiblement, ne sont pas résultantes d’authentiques éclaircies. Pour être viables, les changements doivent être structurels, pas des pièges à espoirs lessivés. Pour les besoins de sa cause, Amon-Tanoh demande pardon à ADO. Quant à Faki Mahamat, à la tête de la commission de l’UA depuis 2017, il voudrait un deuxième mandat. Pour quoi faire? Pour la « CÉDÉ À EAU », Buhari invite à une restructuration « […] pour que les organisations africaines ne soient plus financées par l’UE ». A contrario, pour son mandat à venir à la tête de l’UA, Tshisekedi veut plutôt intensifier les relations avec l’UE. Entre-temps, du bout des lèvres, le FMI demande à Tunis de faire « des réformes en vue d’élever les protections sociales ». Nous sommes 10 ans après les Printemps arabes. Face à la pandémie dont la deuxième vague semble plus meurtrière en Afrique, les tontons continuent les atermoiements, les cauchemars nickelés en surface. Il est vrai que le Nigéria veut frapper un peu plus fort avec le vaccin et que, en noces à jouissance non consommée, la « CÉDÉ À EAU » prône l’harmonisation des tests PCR. Que fera « petit-zeus » face à cela? Hamlet dira « that’s the question ». Vœux pieux donc, comme bâton à pointes acérées et venimeuses de Apophis. Seuls, dans leurs mondes qu’ils exigent pour tous, les « tontons régenteurs de nos cités », « Par pandémies en métastase…sur résignations imposées…Ils se délectent…Sur drames humains de désespoirs ». Seulement, chaque fois que Rê, dieu-soleil khémet, renvoie Apophis dans les tranchées, s’imposant de briller de l’ardent de ses rayons, c’est d’autant de victoires sur la nuit, sur les cauchemars.