Dans leur mode de gouvernance fait de cabales funestes, les « tontons régenteurs de nos cités » se prennent bien pour NEPHTHYS, l’une des plus cruelles, des plus dangereuses et des plus féroces déesses khémettes, connues uniquement pour ses cultes funéraires. Régente du château fort pharaonique, NEPHTHYS tire son pouvoir de la fulgurante et foudroyante phobie de la mort que sa puissance insuffle. Pour tenir à distance les ennemis du château, NEPHTHYS brandit, en permanence et en épouvantails, les sarcophages sur lesquels elle est censée veiller, annihilant, ainsi, toute velléité et tout esprit libérateur de la cité, de son emprise néfaste. La brutalité de NEPHTHYS se conjugue, à l’unisson, avec la façon dont les « tontons régenteurs de nos cités » maintiennent, sous domination et destruction absolues, tous les acquis khémets qui, pourtant, ne manquent guère de charmes. Systémiquement donc et en constantes similitudes de règnes, « De violences en partage…Par violences comme héritages…Ils détruisent…Structures morales et culturelles de nos cités ».
Telle une maladie cryptogamique, les violences corrodent toutes les entrailles khémettes. Violences sur budgets d’États ! « Souveraineté », invoquent les « tontons régenteurs de nos cités », laquelle ils comprennent par « sous véreux actés » dont ils s’approprient ! Sans vergogne ! Violences pour développement ! Virus ! Comme violences du coronavirus ! Sur quotidien ! En rut, les tontons, pour leurs « érections présidentielles » : Niamey, violences sur le numérique ! Les opérateurs dénoncent leurs coïts interrompus ! Toujours Niamey, l’opposant Hama Amadou au tribunal, pour violences post-électorales ! Dakar, le député Ousmane Sonko est accusé de viol et de menace ! Violences parlementaires ! Violences contre parlementaires ! Violences occultes, violences comme cultes, morts par cultures de petites et grandes doses ! Violences de fins de mandats, violences en « cacophonies de confusions », services de violences pour services non rendus, pour missions non accomplies ! Violences sur cuisants échecs de résultats, violences par incompétences, pour incompétences, en assurance de pouvoirs pour débiles ! Emprisonnements tous azimuts ! Les tontons, « De violences en partage…Par violences comme héritages…Ils détruisent…Structures morales et culturelles de nos cités ».
Du côté de chez « petit-zeus », c’est « papa-bonheur » qui suggère une brillante idée : pour une réelle « émergence politique, démocratique, économique, sociale, sécuritaire et solidaire », il faudrait que les cités khémettes aillent vers une « convergence constitutionnelle », une sorte d’uniformisation des institutions, sans hypothèque des altérités des cités. Un peu tard ! Non ? Demanderont certains ! Sauf que « mieux vaut tard que jamais » ! Si, réfléchir en ce sens et l’approfondir peut nous éloigner du cercle vicieux de rages, dessiné par NEPHTHYS et dans lequel nous enferment les tontons, pourquoi pas ? Ah, les tontons ! Pour seul lot, « De violences en partage…Par violences comme héritages…Ils détruisent…Structures morales et culturelles de nos cités ». Accepteront-ils, les tontons, de s’élever en se départant des privilèges que leur confèrent leurs pouvoirs, histoire de nous émanciper de ces violences par lesquelles ils se sentent exister ? Seuls eux pourront y répondre. Mais, pour ce faire, ils devront passer par la case de l’humilité et de la conscience collective, chemin trop ardu pour nos tontons, hélas !