Pince-sans-rire par Amzath Abdoulaye, Consultant Politique
Dans son édito, dans le Point du mois de Mars, Étienne Gernelle affirmait que : « La piqûre d’humilité est, comme pour la plupart des vaccins contre le Covid, administrée en deux doses (...) ». Le Ministre de la Santé publique béninois, thuriféraire, tentait de rassurer les béninois, il y a quelques jours, sur la fiabilité du vaccin AstraZeneca malgré la vague de protestation et de rejet, croissante dans le monde contre l'administration du vaccin anglo-suédois, sous licence du Serum Institute of India.
Certainement cambrés sur la certitude montrée par l'OMS par rapport à l'administration du vaccin, les autorités sanitaires à l'image de Mr Hounkpatin, ont fait le choix de fermer les yeux sur les risques post-injection.
La manne Covax est-elle trop précieuse pour être refusée en plein désert ou est-ce simplement un manque de prévoyance face au danger qui nous guette?
Mieux, un détournement subjectif de la manne Covax, est-il déjà en cours, à titre de campagne électorale, en prélude à l'élection présidentielle du 11 avril prochain? L'avenir nous le dira...
L'OMS pour sa part estime que toute alerte de sécurité devrait être précédée d'une enquête. Mais en attendant, on administre les vaccins, sources potentiels d'effets indésirables détectés après injection?
Si la politique béninoise ressemble à un jeu d'échec où toutes les pièces sont noires, la santé publique, et par extension la vie humaine, est une question sérieuse et ce n'est qu'un euphémisme.
Ne pas l'assimiler, c'est faire preuve d'une monomanie maladive.
J'ai encore foi au bon sens et j'espère que les autorités sanitaires béninoises feront volte-face dans les jours à venir.
Car, la première dose de la piqûre d'humilité a pour effet de contrôler l'émotion en étant réaliste. Quant à la deuxième dose, elle permettra de revenir sur des décisions discutables.