Le Dé-Lire du Prof. : Ô Pâques, transes-parentes ! Le roi est fort vive le roi !

Prof Aimé Avolonto

Le roi est fort, vive le roi ! La formule, du moins dans son authenticité, lapidaire sur les bords, garde sa verve moyenâgeuse.

C’était à la mort d’Henry III. Entre Bio Guerra et Béhanzin, il y a Kaba et tous les autres, farouches contre l’oppression. Un arrêt s’impose, dans le pays Sabè-Opara, réussite du synchronisme culturel Boko-Bariba, Yoruba-Fon, Egba-Fulani, Aja-Popo, Mahi et charme. Alors, l’Öba, sous son « adé d’Oduduwa », résiste aussi, à l’Ô Pâque et aux transes-parentes.

À Abidjan, tout casque et roule pour ADO, sous ADO.

Les bruits de bottes de Kati ont accéléré la chute

Mais alors à Cotonou, nous sommes dans les lois, nous sommes dans les chartes, nous sommes chez les rois… Nous sommes dans la trans-apparence, dans les transes-parentes surtout. Notre con-substitution nous guide et nous protège. N’en déplaise au vaillant et valeureux « frère Hounvi », lui qui se tord de douleurs, de nous voir, dressés, à l’unisson, pour les trois tours de nos érections.

Seules, les lignées, souveraines, trinquent, ô pâques et transes-parentes.

Broudoudoudoudoudoudou ! Coup de tonnerre ! Le Fâ s’aligne, dans ses présages. Le « Fâ mouvancier », est né. C’est celui du roi, nanti-puissant, déesse de l’ô pâque mais transe-parente. La succession s’impose. Elle indispose l’avenir. Elle dispose de l’avenir. À côté, dans son dénuement, le « Fâ opposant» ! Celui-là se cherche son roi. Il peine à révéler sa voie. Son tourment : comment rendre audible sa voix ? Le Tôfâ peut bien aller faire un autre tour. Tout est ô pâque ! Tout est pour les transes-parentes ! Nous sommes premiers. Ce sont elles qui l’ont proclamé : les bailleurs-prêteuses ! Les intérêts se paient !

Et, vlan ! Coup de foudre ! Les rois s’alignent aussi, pour la succession dans le royaume. Le roi est fort, vive le roi ! C’est à n’y plus rien comprendre. D’abord Abomey, puis Allada ! Même Nikki a sa nouvelle initiative. Tout comme Ouidah, qui s’emmêle.

Pourtant, pour avoir lancé les initiatives, Korogoné, le digne Bariba, est bien passé par la case prison, sur notre Monopoly. C’est ô pâque. C’est pour les transes-parentes. C’est pour la lignée. Nous, genoux à terre, c’est pour le roi. Il faut qu’il rapplique, pour nous protéger… pour nous développer. Nous sommes ses parentes en transes, les seules à avoir droit de porter le toast. S’il n’assure, c’est nous qui risquons de trinquer. Alors, quid de notre transparence. Nous sommes premiers. C’est ô pâque. C’est pour les transes parentes.

Les autres ont leurs constitutions. Nous, nous avons nos con-substitutions, malléables à souhait. Le roi est fort, vive le roi !

Même ADO s’insurge. Il connaît, mieux, que quiconque, la sienne. C’est sa con-substitution. Ici, aussi, dans le pays du désert et des oasis qui le font, le roi a également sa con-substitution.

C’est sa propriété, l’objet de ses fantasmes. Et de 1, et de 2, expert du cher plaisir de la chair, il la touche, la retouche, lui fait même un beau doigt…d’honneur. Elle doit luire. Elle doit frémir. Elle doit jouir. C’est ô pâque et, réservé, aux transes-parentes.

☝🏿Cette chronique est parue pour la première fois dans le DDJ du 20 août 2020.

Pour sa succulence et son à-propos, nous la ramenons cette semaine.