Par Prof Aimé Avolonto
Le « commencement était le verbe », khémet, se traduit et se vit dans toute la puissance que confère, au « mot », l’imaginaire collectif khémet. Le « mot » ne sert pas qu’à dire la « chose ». Il la porte surtout! L’apporte avec lui pour la maîtriser et lui imposer une autogestion, une autorégulation. Dans cette relation, le « mot » khémet domine la « chose » khémette, créant ainsi un univers où, rien que par sa maîtrise du « mot », par sa symbiose avec le « verbe », le Khémet peut parvenir à tout conjurer. Ici, « conjurer » doit être compris dans son double sens de « écarter un danger, exorciser » ou « s’acoquiner avec autrui pour une action funeste ».
En cela, le (presque systématiquement) néfaste libre arbitre des « tontons régenteurs de nos cités » qui, plutôt que de rester sur la trame du sens premier de « conjurer », choisissent l’action destructrice de leurs « mots » derrière lesquels ils cachent, en fait, leurs propres « maux ». Aussi, au lieu d’être « verbes », forces imparables qui élèvent les cités, leurs « mots » deviennent-ils fluides visqueux, sur pentes abruptes n’entraînant que chaos et émois. Les tontons donc, « De mots comme voiles…Pour maux masqués…Par projections de leurs démons personnels sur peuples meurtris…Ils arpentent…Dédales de perditions assurées ».
Dans cette utilisation artificielle du « mot », qui le prive de la substance qui devrait en faire « verbe », les « tontons régenteurs de nos cités » sont donc comme des artisans d’une inéluctable descente aux enfers. Fers minés à l’endroit…de notre existentielle médaille…envers rouillés par corrosions mentales! Le « mot » devient donc véhicule de maladies… de leurs maladies, aux tontons! Le « mot », valise de malveillance qu’ils trimbalent en eux, mais qu’ils projettent hors de soi. Le mal en soi, surtout ne pas le reconnaître! Surtout ne pas le laisser transparaître! Sacrilège d’un enfermement chaotique que l’on crée, de façon superficielle, mais que l’on impose en « chose », que l’on ne contrôle pas…plus! Se remettre en cause ne signifierait-il pas livrer, pour exorcisme, le mal en soi! Du coup, les tontons, « De mots comme voiles…Pour maux masqués…Par projections de leurs démons personnels sur peuples meurtris…Ils arpentent…Dédales de perditions assurées ».
Pour les « tontons régenteurs de nos cités », paraître pour ne pas être! Voilà le mode de vie! De vis et par vices innommables, plutôt…d’ailleurs! Dans leurs bulles de malades qui s’ignorent, nos tontons! Projection de ses propres déboires psychologiques…malsains…L’on s’enferme, sur vues étriquées de la réalité…sans vérité! Ici, « petit-zeus » broute dans le même cheptel! Enclos du même pâturage! Forclos de sentiments! De sensations! De sensibilités! Dans une indescriptible mégalomanie et de fuites en avant hors de soi, « petit-zeus » cristallise tout ce que l’on peut retrouver de perversions chez un tonton. Tout part de soi et finit à soi! Tout se résume à soi! Comme quoi, l’argent n’achète pas tout. Surtout par la classe! Encore moins le cœur! Voilà nos tontons qui, « De mots comme voiles…Pour maux masqués…Par projections de leurs démons personnels sur peuples meurtris…Ils arpentent…Dédales de perditions assurées ».