Il est de ces poussières de l'univers (comme chacun de nous en ce bas-monde) dont la disparition ne sera jamais vécue comme insignifiance ou négligeable disparition. En fait, dans ce pèlerinage qui fut le leur sur la terre, ils arrivent tellement à avoir un impact si positif sur leurs semblables qu'une juste considération des choses ne saurait les comprendre comme de simples poussières, mais davantage comme une véritable étoile, dont la réverbération aura durablement illuminée la galaxie de nous autres qui continuons notre randonnée terrestre. Feu Gilles Yekpon aura été définitivement de ces marques de l'univers, dans mon entendement.
C'est rare que j'éprouve ainsi l'ardent désir de pareil hommage. Toutefois, aussi bien la douleur qui m'étreint à la nouvelle de sa disparition, que ma profonde admiration pour l'homme (je résiste à parler de lui au passé) dans ses oeuvres, surtout au MEMP, tout ceci est comme un feu qui brûle en moi et qui ne peut se maîtriser qu'à l'exprimer en digne et mérité hommage pour l'inspecteur Yekpon.
Cher frère Gilles, tu as lutté, pour ne pas dire résisté, à cette foudre de maladie qui t'est tombée dessus au Burkina. Pour nous, vivant encore, ce pourrait ressembler à ce que tu as perdu le combat. Mais, comme tu savais si bien ne voir que les choses dans leur grand ensemble, le combat, le vrai, tu es maintenant dans la dimension où tu ne peux le perdre. Repose en paix. Bonne traversée à toi, vers les terres sans sable de ton éternité.
Prof Aimé Avolonto