Par Prof Aimé Avolonto
Dans la psyché collective khémette, tout individu est constitué de quatre entités dans l’imaginaire et de quatre entités dans le réel. Celles dans le réel sont le CŒUR, le NOM, l’OMBRE et le CORPS-SHET. Des quatre, le CŒUR est le point nodal de tout, celui par lequel le mortel prépare son immortalité, ou non. Parce que déifiés pour pouvoir régner, certains pharaons abusaient de leur pouvoir et entraînaient les cités sur lesquelles ils sont censés veiller, dans une déshonorante déchéance.
Pour rétablir et imposer l’harmonie dans la cité, les dieux instaurèrent alors la « pesée du CŒUR », à la fin du séjour terrestre de quiconque, pour une équité égalitaire entre régents et administrés, face au passage dans l’au-delà. Sur l’un des plateaux de la balance, l’on dépose le CŒUR du défunt. Sur le second plateau, ANUBIS déposait une plume. Lorsque le défunt avait mené une existence digne de Khémet, avec respect des principes de vie et de la vie d’autrui, les deux plateaux de la balance s’équilibraient toujours. Il était alors élu pour mener une après-vie éternelle, sous les fanfares célestes.
Par contre, si le CŒUR pesait plus lourd que la plume, damnation était la sentence. AMMIT-LA-MANGEUSE s’offrait un festin avec ce CŒUR, vouant ainsi le défunt à une errance éternellement impitoyable. Pour essayer de tromper la vigilance des dieux, les pharaons indélicats et insensibles de leur vivant, recouraient à moult pratiques occultes, espérant ainsi endormir ANUBIS. Mais, mal leur en prenait toujours.
Pareil pour les « tontons régenteurs de nos cités » : « De pratiques d’enfermements divers…Par embrigadements mystiques de cités … Dans landerneau de cécités obscurantistes… Ils marchent à reculons… Pour mises en poche des velléités d’éveils ».
Vue courte que celle des « tontons régenteurs de nos cités » ! Rien qu’à diktats emprisonnant, nos tontons ! En réduction de leurs propres « ici et maintenant » ! Avec infernaux là-bas, pour repos, non éternels ! Pourtant, les références ne manquent pas ! Mauvaises et en disgrâces, mais références quand même ! Que ne se pavanaient-ils pas, les Gnassingbé Père, Mobutu, Idi Amin Dada ! Dards sur peuples inscrits sur butes, sous maîtres en haillons de rémissions absolues ! Du peuple abêti, ils avaient leurs « Gloire immortelle à vous, pères de notre passion, comme nation » ! « Croix de fer comme cloîtres d’enfer, vous êtes éternels » ! Que ne paradaient-ils pas, éphémères opulences ! Eux, poings levés, convaincus qu’ils les avaient entubés ! Par respirations artificielles de maraboutage ! Sur leur faim, peuples en rade ! Mais, des tontons, savourent la fin ! Pas glorieuse ! Cependant, bien hélas pour les tontons d’après ! Pas connectés du tout avec l’intelligence d’en tirer leçon ! Mêmes causes pour pires effets ! Duplicités première classe, par nos tontons. « De pratiques d’enfermements divers…Par embrigadements mystiques de cités … Dans landerneau de cécités obscurantistes… Ils marchent à reculons… Pour mises en poche des velléités d’éveils ».
Pour son asphaltage à « petit-zeus », il paraît que ses sbires empêchent la pluie de tomber. Sacré au-jour-le-jour des éternelles transitions ! Et, pour se dédouaner, de son social sans actions sociales, le manque de pluie est tout indiqué. Parfaite coupable décriée ! Pareils, les tontons : « De pratiques d’enfermements divers…Par embrigadements mystiques de cités … Dans landerneau de cécités obscurantistes… Ils marchent à reculons… Pour mises en poche des velléités d’éveils ».