Mais d’où viennent ces femmes caviar ? Quel est leur pédigrée ; de quelle catégorie socioprofessionnelle sont-elles issues. Attention ! On ne se moque pas hein, car il y a parmi cette horde de femmes hystériques et totalement sous emprise d'une gourou ‘’chic et caviar", des femmes battantes. De quoi elles fouettent, on ne sait pas, mais il ne s'agit pas que de pauvres femmes sans éducation et ayant amassé fortune sur des extensions de cheveux synthétiques ; ou celles dont la seule valeur intrinsèque est une plastique monnayée contre AVV.(Argent, Villa, Voiture). Parmi la groupie de la ‘’marmailleuse caviar’’, il y des cadres en velours et satins ; comme il y a même des intellectuelles féministes. Il ne s'agit pas non plus de midinettes en recherche de figures ou de profil de référence ; ce sont des femmes accomplies et graciées pour la plupart de maternités. C'est dire le panel. Mais qu’est-ce qui fait courir ces femmes au pied d'une demi-lettrée, mélangeant lieux communs et prévenances de clichés ? On a connu des saltimbanques qui faisaient les pitres pour attirer la clientèle à qui fourguer des camelotes ; mais avec la « Coach caviar Hamond chic », c'est un autre niveau de marmaille. Entre business et ivresse de paumées. Comment cherche-t-on à se défaire de l'emprise mâle pour se fourrer dans la mystification sorale ? C'est une contre publicité pour Angela Kpeidja qui se débat avec ses démons du passé pour dénoncer le harcèlement fait aux femmes, parcequ’elles ont un joli corps dont il faut abuser avant qu'elles ne jouissent de leurs droits. Angela n'est pas une sainte, elle avoue elle-même d’ailleurs ne pas cracher sur le plaisir de la chair ; mais cela ne fait pas d'elle le ‘’cul" à la merci de la première ‘’bite''. C'est ce que dénonce l'ancienne chroniqueuse de l'ORTB dans son roman-balance, « Bris de silence ». Un retour thérapeutique, ou opportuniste, ( c'est selon) sur toutes ces années d’attouchements, de harcèlements ou de relations concédées sous pressions psychologiques. En décidant de revisiter et de déballer ces moments de son intimité, c'est un voyage retour sur un parcours de sa sexualité trouble. Il faut du courage pour s’ouvrir à nouveau sur ces moments flirtant avec l'usage conscient ou pas, de son pouvoir de séduction pour avancer. Que Angela Kpeidja ait compris le pouvoir d’attraction de ses attributs féminins, et en a usé pour son propre plaisir ou pour obtenir ce qu'on lui refuse par machisme, ne lui dénie pas le droit de dénoncer le harcèlement, voir le viol sur tous les actes auxquels elle n'a pas consentis. ‘’ Bris de silence" au-delà d'une thérapie pour son auteure, brise le silence sur le harcèlement sexuel en milieu professionnel. Un tabou dont est victime en silence une majorité de femmes. Tant que Angela Kpeidja ne tente pas d'ouvrir son intimité pour viser le poste de patronne du nouvel Institut national de la femme, elle est autant légitime que toute autre femme pour prendre la parole contre les soumissions aux gâteries forcées. C'est un livre à polémiques qui s'ouvre sur des contentieux judiciaires. Et même la CRIET, Institution qu'on pensait au dessus des exhibitions de dessous, s'en mêle. Ça va prendre des allures de partouze litterato-criminelle. Le harcèlement en masse sur une plaignante peut être vu comme du terrorisme sexuel et ouvrir droit à requalification des faits de coucheries. Tout dépend de l'émotion provoquée par les bruissements orchestrés.
C'est à pendre ou à léser