Faut-il débattre avec Eric Zemmour, au point de s'offusquer de ses outrances et lieux communs ?
La réponse est sans ambiguïté, NON ! Nous demande-t-on de raisonner un fou, quand il nous pourchasse ; on l’évite et on se protège comme on peut.
Mais à la différence du détraqué, même s'il en présente tous les tableaux cliniques, Zemmour lui, a conscience de ses actes. Zemmour est juste incapable de réfréner les pulsions qui l'animent et qui le poussent à théoriser sur la bêtise, la haine et la méchanceté en fonds de commerce. Mais attention donc ! Zemmour n'est pas un malade ordinaire ; il n'en est même pas un imaginaire. Eric Zemmour est la radiographie d'un sillage malsain et hypocrite. Il est le reflet d'une partie du corps social à l'esprit tordu et rabougri, et qui concentre des tares d'une métastase de préjugés. Eric Zemmour est l’échographie d'un corps social gangrené par l’instrumentalisation des conflits.
Une sorte de corps étranger dont des vendeurs de tensions sociales se servent pour attiser les clashs. Pour autant, le pauvre Zemmour n'est pas un malheureux à plaindre ; il touche des royalties bien payées pour la mise en vente de ses troubles identitaires. Eric Zemmour a fait le choix de livrer sa névrose identitaire contre une posture de provocation rémunérée. En popularité malfaisante et atrabilaire.
C'est la recette du moment pour célébrité ratée. Le buzz, pourvu que ça attire l'attention.
Mais Zemmour est surtout un lâche qui s'abrite derrière un postiche d'intellectuel pour faire de tous ceux qui lui rappellent son étrangéité, des têtes de turcs à livrer aux piquets.
Zemmour est un concentré de mal-être en besoin de reconnaissance; qui cherche une identité dans l’assimilationniste pour combler le vide de sa berbérité perdue
Zemmour est en perpétuelle quête de reconnaissance d'une mère …patrie ; qu'il lui dessine, à longueur de traits et de fiel, un portrait défiguré. A défaut, Zemmour veut faire de son vide identitaire, le problème de la France dans laquelle il voudrait se fondre. Gommer tout ce qui lui rappelle ses origines qu'il porte comme un stigmate. Zemmour voit alors dans des prénoms venus d’ailleurs une excroissance maligne à la francité. Il voudrait alors les biffer.
Comme si le nom qu'il porte, comme un nez au milieu de la figure arabo-maghrébin, n'est pas la première marque de son allogénéité refoulée. Et pour cela, Zemmour a un nom qui le pourchasse lui-même.
Charly Teddy