Rapport sur la situation des hôpitaux au Bénin - 2021

⛔ IL Y A UN GRAND FOSSÉ ENTRE LES DÉCLARATIONS D'ÉCONOMIES DE VÉRITÉS OFFICIELLES MÉDIATISÉES DU MINISTRE DE LA SANTÉ BENJAMIN HOUNKPATIN ET LES RÉALITÉS CONSTATÉES SUR LE TERRAIN.

✍️A l'occasion du 3è anniversaire de la réforme de santé

🤦‍♂️Malheureusement au Bénin les malades non fonctionnaires souffrants des ALD (affection à longue durée ) sont des condamnés à morts par la réforme de santé suite au refus systématique de leurs prises en charge pour raisons économiques depuis septembre 2018.

43 d'entre ces malades condamnés à mort au Bénin pour raison économique ont été accompagnés par notre ONG en 2021, parmis eux 11 ont pu regagner la France avec un visa touristique et autres moyens. Ils ont été entièrement pris en charge par les autorités françaises grâce au services sociaux Français.

Les 32 qui sont restés au Bénin avec leurs maigres moyens et les aides, seuls 13 sont encore en vie et 19 sont déjà au cimetière.

👉Nous tenons à préciser que la situation que nous allons décrire plus bas n’est pas uniquement de la responsabilité du gouvernement du président Patrice Talon mais de tout les régimes qui se sont succédés depuis l’indépendance jusqu’à ce jour. Ils construisent des hôpitaux équipés de plateau techniques, des dispensaires mais estampillés "hôpital de zone"; ce qui est une tricherie dont nous payons à ce jour une partie des conséquences sans oublier les prises d'otages des malades guéris pour des raisons de factures d'hospitalisation impayées sans oublier la confiscation de plus de 1470 corps en une année dont plus de 300 bébés; le gros lot de ces bébés confisqués se trouvent à la morgue de CHU MEL

Par suite de plusieurs plaintes reçues depuis mars 2021 concernant les hôpitaux par notre ONG nous avons décidé de prendre du temps pour faire des investigations

Nous félicitons le personnel hospitalier surtout que les 72% ont été très professionnels dans l’exercice de leurs fonctions mais malheureusement très mal payés. Les 28% sont souvent très nerveux, arrogants, agressifs parfois commettant des erreurs professionnelles que nous pouvons mettre en partie sur le compte de la surcharge excessive du travail et l'inadaptation des équipements de travail à leur disposition ce qui est souvent fatal parfois pour les patients.

Exemple : A l’hôpital de zone de Dassa lors de la première quinzaine du mois de juillet 2021, pour une grossesse suivie dont l’accouchement était prévu par césarienne, une femme s’est vue déclenché un accouchement par voie basse alors que le médecin ayant prévu cet accouchement par césarienne n’étant pas là ce qui a été fatal à cette femme et son bébé.

Courant le mois d’avril 2021 nous avons reçu une plainte d’une dame de la trentaine qui malheureusement n’est plus de ce monde aujourd’hui

Au réveil cette dame a été informée de la perte de son bébé, quelques jours après elle fut libérée et est rentrée chez elle. Une fois rentrée, les conséquences de cette césarienne en plus la perte de son bébé ont conduit à une série de constat anormal : quand elle tousse ou elle crache il y’a la présence du sang dans sa salive

Elle s’est rapprochée de l’hôpital et les bilans ont révélé la présence du sang et d’eau dans les poumons après la césarienne. On lui a alors fait quelques prescriptions médicales.

😭Quelques jours plus tard brusquement un matin elle s’est retrouvée dans un état de paralysie total avec la perte de la parole et de tous ses membres. Ramenée en urgence à l’hôpital de la police à vèdoko qui à son tour les a immédiatement référés au CNHU sans les garder mais le CNHU malgré ce plateau technique déjà très sombre le seul traitement urgent que le CNHU a trouvé n’a été que le traitement du coronavirus avant tout prise en charge.

👉Après le traitement du coronavirus, le premier bilan au CNHU a révélé les mêmes constats à son arrivée que sont: la présence massive de sang et d’eau dans ses poumons. Pour connaitre la suite des négligences du CNHU nous vous laissons suivre les autres détails jusqu’à la mort de cette dame dans le témoignage audio du frère ainé de la défunte, Belmonde Z dont ci-joint copie.

😡l'absence de plateau technique; 😡l'absence de scanner , d'appareils d'échographie , de stérilisateurs , de kits de première soins dans 98% des hôpitaux publics rendent difficiles les diagnostics avec précisions surtout l’AVC par exemple, ce qui aggrave les séquelles et qui est souvent fatale pour beaucoup de malade. Au-delà 3 minutes , chaque dix secondes de perdus pour une crise d’AVC réduit de 40% les chances de guérisons sans séquelles .

Pour quelqu’un qui fait un AVC à Porto-Novo, à Ouidah, à Djègbadji par exemple il faut appeler Cotonou pour la prise de rendez-vous du scanner car il n’y a pas de scanner dans les hôpitaux de ces localités au-delà de Cotonou , même le CHD Parakou n'a pas de scanner , 20% des rendez-vous sont souvent obtenus après le décès des patients

😡la totalité des services d’urgences du Bénin manque de place et du personnels et énormément des kits de premiers soins, ce qui fait que toute personne ramenée dans les urgences et que la famille n’est pas immédiatement prête pour payer la facture des urgences, aucun médecin ne le touchera et ne lui fera de soins jusqu’à ce que le sujet ne meure;

Les malades malchanceux des services des urgences du Bénin sont souvent refoulés pour des raisons d'absence de place et pendant les négociations plusieurs personnes meurent dans les véhicules devant les urgences, mais une fois décédées l'hôpital trouve immédiatement des places dans sa morgue pour les malheureuses victimes de la réforme de santé

😡Pendant nos enquêtes du nord au sud du Bénin, nous avons constaté que la fermeture des cliniques privées a fortement augmenté l’affluence vers les hôpitaux publics. Ces affluences ont eu pour conséquences un manque de place et du personnels dans les hôpitaux du Bénin du nord au sud. Nos estimations ont clairement montré qu’il manque 3872 personnels hospitaliers pour combler l’affluence des hôpitaux publics du Bénin.

Chose étonnante, à la fin de leurs contrats ils seront tous remerciés et auront pour primes de départ le reversement des 25% retenues effectuées sur leurs salaires tous les mois au cours de leurs contrats (chose confirmée par le porte-parole du gouvernement) ;

😡De même la fermeture des cliniques privées et des cabinets médicaux a multiplié par cinq les affluences vers les hôpitaux publics mais les hôpitaux publics n’ont pas multiplié leurs personnels par cinq ; ils n’ont pas multiplié leurs lits par 5 et leurs capacités de réceptions par 5. Une situation qui oblige les hôpitaux publics à refuser les malades et quand un malade s'y rend, il est question de manque de place et référé vers un autre hôpital. Pendant cette quête de recherche de place, l’équivalent des 2 % de décès depuis cette réforme viennent des malades qui meurent dans les véhicules à la recherche d’hôpitaux sans avoir la chance de pourvoir être accueillis.

👉 Pour vérifier et vivre ce que nous avons décrit plus haut, nos collaborateurs ont passé le weekend du vendredi 23 juillet 2021 au dimanche 25 juillet 2021 au CHDO de Porto-Novo. Nous avons aussi échangé par téléphone avec deux sage-femmes de la maison dont nous avons les enregistrements audios;

👉 Nous avons même pu enregistrer une dispute et l’intervention d’une sage-femme pour ramener le calme au cour de la journée du samedi 24 juillet 2021.

👉Dans cette ville de Covè il n’y a qu’une seule pharmacie mais malheureusement sur une ordonnance de dix médicaments présentés dans cette pharmacie de Covè, ils n’ont souvent que deux médicaments sur dix. Les huits autres médicaments manquant, ils te feront la promesse de faire la commande à Cotonou et tu l’auras dans 48 heures. Mais vue que certains malades meurent avant l'arrivé des médicaments dans les 48 heures les parents préfèrent aller à Bohicon, et arriver à Bohicon c’est 5 médicaments sur dix qu’ils trouvent avec une promesse de faire la commande à Cotonou qu’ils auront dans les 24 heures. Dans beaucoup d’hôpitaux du Borgou, de l’Alibori comme dans le Mono, les hôpitaux n’ont pas d’eau potable. D’autres n’ont même pas d’électricité en permanence, ce sont des coupures sans fin régulièrement alors que les hôpitaux n’ont pas tous la chance d’avoir un groupe électrogène et d’autres en pleine nuit ont des ruptures de carburant . Si ce n’est pas le carburant c’est le groupe électrogène qui tombe en panne. et ils sont souvent obligé d'utiliser des lampes torches pour faire des accouchements. Dans le Mono, à l’hôpital d’Athiémé jusqu’au «22 juillet 2021 il n’y avait pas d’eau potable. C’est auprès des populations dans les maisons avoisinantes qu’on va chercher de l’eau potable ou dans les puits ou du forage pour les besoins de l’hôpital.>>

👉 Voila une situation qui échappe au chef de l’état et surtout aux différentes commissions de contrôles qui perdent le temps au niveau de l’administration quand ils arrivent pendant ce temps beaucoup de choses sont manigancées et des personnels manquants sont appelés à la va-vite et une fois que tout est en place on les conduits vers le but de leurs visites. Le côté cruel de cette réforme est la suppression de la prise en charge des indigents souffrant des ALD (Affection à Longue Durée). Une situation en 2020 selon le président des personnes souffrants d’infections rénales qui a causé plus de 300 morts en 2020 par manque de soin. Pendant notre enquête, nous avons envoyé plusieurs familles en difficultés dans les bureaux des services sociaux dont les portes sont encore ouvertes officiellement dans les hôpitaux. Arrivés sur place, les agent présents dans les locaux demandent si le malade est hospitalisé dans cet hôpital, le malade s’appelle comment, nom et prénom et demandent à comprendre les soucis et les difficultés de cette famille liée au traitement du malade. Ils demandent même à voir les ordonnances déjà payées, les factures régularisées et celles non-encore régularisées. Et après tout ces contrôles, ils leur servent simplement que depuis deux ans qu’ils sont en attente d’audit pour passer le service à la ARCH ( la nouvelle assurance santé )

😡 Malheureusement l’hôpital n’a donné aucune suite jusqu’à ce que la petite ne meure le vendredi 20 août 2021 soit 96 heures après ce courrier ;😭

🤷‍♂️ pourquoi refuser l’intervention jusqu’à ce que le malade ne meure alors que vous aviez sous la main un garant financier ? C’est tout simplement cruel pour ne pas dire inhumain et des exemples comme ça nous en avons plein.

Nous sommes sur que le chef de l’état n’a pas tous ces détails, sinon il aurait du faire quelque chose.

😡 Malheureusement dans les hôpitaux Covid, c'est aussi la catastrophe depuis Août 2020 date de fin du projet qui finance les hôpitaux Covid selon les aveux d'une partie du personnel de ces hôpitaux Covid 19 selon la plainte de plusieurs personnels et des familles des malades leur quotidien c'est toute une catastrophe .

📌 La fin des 20.000 CFA de prime de risques par jour aux agents non médecin a démoralisé le personnel non médecin.

📌 A cela s'ajoute, le manque de plusieurs molécules de traitement et la rupture de l'oxygène au point où a Parakou et dans plusieurs autres centres, il est régulièrement demandé aux familles d'acheter l'oxygène le temps que l'hôpital soit ravitaillé.

📌 Régulièrement des familles sont appelées pour venir acheter des ordonnances qu'ils ramènent à l'accueil des hôpitaux Covid-19.

📌 La prise en charge dans ces hôpitaux Covid 19 pose problème. Et quand vous interpellez les coordonnateurs des soins de ses hôpitaux, ils vous diront que les ordonnances sont pour les malades périphériques ou pulmonaires liés aux effets du coronavirus. Bref, c'est vraiment une catastrophe humaine et financière pour plusieurs familles et qui ont énormément des conséquences incalculables sur la vie humaine.

De 2018 à ce jour, l'un des ministres qui a du sang dans le cœur et qui est le plus humain du gouvernement Patrice TALON s’appelle Oswald HOMEKY . C’est le seul qui réagit et porte assistances aux malades dans les hôpitaux surtout les enfants de manières très discrètes ; il envoie un collaborateur ou il contacte la direction de l’hôpital pour prendre en charge soit une partie des frais ou la totalité des frais selon la situation.

-La deuxième personne qui intervient de manière discrète pour soulager certains malades mais ne dépassant pas 100.000 est Joannes DAGNON, d’après les témoignages reçus de nos malades

-La troisième personne est le commandant Gille YÊKPÈ qui malgré le faible salaire des forces de sécurité publique, quand les malades sont en difficultés, intervient à hauteur de 150.000 francs quelque fois

😡 En aucun moment pendant nos demandes d’assistance la ministre des Affaires sociales et celui de la santé Benjamin Hounkpatin comme les autres membres du gouvernement, aucun d’entre eux ne réagissent même jusqu’à ce que certains malades dans le besoin ne meurent.

-Nous remercions les anciens ministres de la santé avec qui nous avions eu à travailler pour le bien-être des populations , dans le passé et qui ont été très professionnels et très pondérés

Le ministre Alassane Seïdou nous a même reçu deux fois au ministère de la santé à 05h du matin ; un rendez-vous auquel nous n’y croyons pas mais le ministre était à l’heure avec son garde du corps et a ouvert les portes de son cabinet à 5h01 minute. Plusieurs personnes avaient rendez-vous à l’heure-là, à cinq heures moins nous étions déjà 4 différentes délégations venues au rendez-vous Je devant le cabinet du ministre de la Santé au 4 étage.

Monsieur Aristide talon pour son sens d'écoute et d'amélioration de nos dénonciations

Nos remerciements à la commission d'enquête présidentielle qui fait énormément de son mieux pour vérifier nos dénonciations et faire des recommandations si besoin

Ampliation

1- union européenne Bénin

2- ambassade des États-Unis auprès du Bénin

3- ambassade de France auprès du Bénin

4- ambassade des pays bas auprès du Bénin

5- le parlement européen a Bruxelles

6- l'organisation mondiale de la santé a Genève

7- le Secrétaire général des nations unies à New York

8- la direction Afrique de l'Elysée en France

Fait à Paris, le 22 Octobre 2021

Médard KOUDEBI/ Président de l'ONG Bénin Diaspora Assistance