La deuxième demi-finale retour de la Ligue des Champions a vu s'opposer le Real Madrid CF (entraîné par Carlo Ancelotti) et Manchester City Football Club (entraîné par Pep Guardiola), dans le vieux Estadio Santiago Bernabéu, inauguré le 14 décembre 1947. Au match allé en Angleterre, les Cityzens s'étaient imposés devant leur public (4-3) mais au terme de la deuxième confrontation (mercredi 4 Mai 2022), les Skyblues de Manchester City ont perdu. Rodrygo entre en jeu à la 67e. Riyad Mahrez ouvre le score pour les Cityzens (73e) et le doublé de l'entrant Rodrygo (90e et 90+1e) permet à la Maison blanche d'arracher les prolongations. Benzema va obtenir un penalty et par un contre-pied (95e) ouvre la porte de la finale au Real Madrid CF.
Le Real Madrid CF l'emporte donc sur Manchester City (3-1, 6-5 aux scores cumulés) et rejoint Liverpool en finale. En effet, Liverpool a mérité mardi soir sa qualification sur la pelouse de Villarreal.
À cette édition de la Ligue des Champions, bien avant cette demi-finale retour, les observateurs attentifs auront vu comment le Real Madrid CF a mérité ses qualifications aux étapes suivantes en dépit des matchs aller qui n'étaient forcément pas à leurs avantages. Plusieurs leçons se dégagent de cette rencontre de ce mercredi soir. Attardons-nous sur l'une d'entre-elles : l'histoire semble aller à la rescousse des grands.
Le Real Madrid Club de Fútbol, plus connu sous le nom de Real Madrid est fondé le 6 mars 1902. Manchester City Football Club semble être fondé en 1880 sous le nom de St. Mark's (West Gorton) [Wikipedia, consulté le jeudi 05 Mai 2022 à 10 h 11 min]. C'est d'abord en terme de palmarès que le Real Madrid CF l'emporte sur le Manchester City FC.
Affronter le Real Madrid CF au Estadio Santiago Bernabéu, c'est affronter d'abord le poids de l'histoire cumulé de cette équipe historique. Affronter le Real Madrid au Estadio Santiago Bernabéu, c'est comme si on ose affronter Santiago Bernabéu, lui-même. Santiago Bernabéu, né le 8 juin 1895 et mort le 2 juin 1978, fut un footballeur puis dirigeant du Real Madrid.
Le poids de l'histoire dans le succès des géants dans les arts, la science, la guerre et bien d'autres champs de la vie, n'est pas négligeable. Oui, les favorisés par l'histoire ont une victoire à emporter, mais n'ont-ils aussi pas la mission de perpétuer l'héritage de leurs aïeux ? Ce double défit ne les amène-t-il pas, eux les représentants de la lignée de leurs prédécesseurs à se surpasser, à nullifier le temps et à arracher une victoire même dans les derniers instants d'une confrontation ?
À quoi un esprit rationnel peut attribuer dans le dernier quart d'heure, les choix tactiques et les deux buts successifs en un temps si réduit de Rodrygo (90e et 90+1e) ?
Sera-t-il exagéré de croire que le poids de l'histoire a aussi une influence non-négligeable sur le cours des événements ? J'ose croire que non, mais à condition que celui qui fait la lecture de l'histoire de sa lignée arrive à en faire de très bonne et soit capable de maintenir une bonne motivation, car après tout les événements extérieurs, les choses, l'histoire et bien d'autres choses sont aussi impersonnels, et ça ne l'oublions pas. L'histoire peut être prête pour venir à notre rescousse, mais il semble qu'elle ne peut rien sans notre bon vouloir, car l'histoire est aussi impersonnelle.
Les mots de Carlo Ancelotti en salle de presse du Santiago Bernabéu le résument bien. L'un des sites web dédié au Real Madrid CF nous les rapporte.
En son temps, assis confortablement dans nos fauteuils, nous suivrons avec toute la concentration cette finale de la Ligue des Champions afin d'en tirer toutes les leçons qui s'imposent.
Je vous remercie.
Abdèramane BAGUIDI SEIDOU