Ma joie teintée de tristesse après le défilé de ce jour précédé des inauguration du 30 juillet 2022 !

Le fameux "𝗧𝗘𝗟" dont dépend le développement du Bénin ! ? 𝘼𝙫𝙚𝙧𝙩𝙞𝙨𝙨𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 : cette opinion est celle de Monsieur AYADJI O. H. S. Jacques et non celle du président du parti politique MOELE-BENIN.

J’ai envie de mettre le mot défilé au féminin, pour voir comment certains de mes compatriotes bondiront sur moi, m’accusant d’avoir mal parlé la langue de l’oppresseur. Cette langue-là même qui n’est pas indispensable au développement d’un pays ! Bien au contraire, car aucun pays ne peut véritablement se développer en reniant sa ou ses langues au profit de langues d’emprunt. J’ai l’impression que le colonisateur a réussi à nous déconstruire mentalement, pour nous faire nous haïr, que des décennies après, nous en sommes encore à nous renier. Cette polémique relative à "𝗧𝗘𝗟" me rappelle deux mauvais souvenirs d’enfance, et plus particulièrement d’écolier puis d’élève.

1- Au cours primaire, interdiction nous était faite, de parler nos langues dans les écoles y compris lors des récréations, au risque de se voir mettre un signal au coup, synonyme de coups de fouet par le maître ou la maîtresse, une fois de retour en classe, et avant toute reprise des leçons.

2- Mon renvoi en classe de seconde ST au CEMG Akpakpa- centre d’alors, pour toute l’année scolaire. Et pour cause : mon professeur d’allemand, m’a accusé d’avoir commis un ‘’péché grave’’ : je ne devrais pas avoir l’impertinence de m’adresser discrètement en langue nationale béninoise à un camarade en plein cours. J’espère bien qu’un jour, l’Etat français érigera des monuments à la gloire de ses héros, avec des épitaphes rédigées en langue béninoise, avec une faute de grammaire et/ou d’orthographe qui va déclencher un débat houleux des français tenant à défendre coûte que coûte la langue nationale béninoise.

Mon deuxième état d’âme sur fond de tristesse, c’est qu’en cette occasion où le président Patrice TALON salue la mémoire des amazones, ceux de mes compatriotes qui citent abondamment des noms de femmes méritant le titre d’amazone, oublient de mentionner le nom de l’amazone contemporaine Thérèse WAOUNWA au regard de la noblesse du combat de cette brave femme béninoise dans le passé. Que c’est dommage !!!

Heureusement que le triptyque fermeté- rigueur -élégance de Patrice TALON m’a permis de vivre trois belles cérémonies d’inauguration de monuments, couronnées par une excellente organisation de "la défilée" oh que dis-je ! du défilé du 1er Août 2022 qui vient de s’achever, à la satisfaction de tous. J’ai vraiment mal. Arrêtons de nous renier enfin !

Cotonou, le 1er Août 2022

O. H. S. Jacques AYADJI