Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a annoncé que ses homologues russes et ukrainiens avaient accepté d'accueillir une initiative de paix africaine visant à résoudre la guerre qui dure depuis près de 15 mois, a rapporté Reuters mardi.
"Mes discussions avec les deux dirigeants [le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky] ont montré qu'ils étaient tous les deux prêts à recevoir les dirigeants africains", a déclaré Ramaphosa, selon Reuters.
Il a ajouté que l'initiative était soutenue par les dirigeants de la Zambie, du Sénégal, du Congo, de l'Ouganda, de l'Égypte et de l'Afrique du Sud, selon l'agence de presse d'État russe RIA Novosti.
Reuters a cité Ramaphosa affirmant que le secrétaire général des Nations unies, les États-Unis et le Royaume-Uni ont été informés de l'initiative africaine.
Ramaphosa a ajouté que Washington et Londres ont exprimé un soutien "prudent".
La visite des missions africaines, qui, selon l'AFP, aura lieu "dès que possible", vise à "discuter de la manière dont ce conflit peut prendre fin".
"Le succès de cette initiative dépendra des discussions qui auront lieu", a déclaré Ramaphosa.
L'Afrique du Sud, membre de la Cour pénale internationale (CPI), s'est montrée réticente quant à sa position à l'égard du mandat de la CPI d'arrêter Poutine pour des crimes de guerre.
Des sources gouvernementales citées par les médias sud-africains ont déclaré ce mois-ci qu'elles n'auraient "pas d'autre choix" que d'arrêter Poutine s'il assistait à un sommet prévu en août.
Le parti d'extrême gauche Economic Freedom Fighters, troisième plus grand parti d'Afrique du Sud, a déclaré cette semaine qu'il prévoyait de présenter un projet de loi retirant l'Afrique du Sud de la CPI. Ses perspectives sont incertaines.
L'offre des pays africains de proposer leurs compétences en médiation dans le plus grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale fait suite à une initiative similaire de la Chine.
L'initiative de Pékin a été critiquée par Kyiv et ses alliés occidentaux pour justifier implicitement l'invasion russe de l'Ukraine.
Les pays occidentaux se sont engagés à continuer de fournir des armes à Kyiv pour lutter contre les forces russes alors que les troupes ukrainiennes se préparent à une contre-offensive à haut risque.