Le Gouvernement de la Transition a exprimé son indignation suite aux récentes restrictions de visa imposées par les États-Unis à l'encontre de deux officiers de l'armée malienne, sur la base du rapport des Nations Unies sur "les évènements de Moura". Dans son communiqué, le gouvernement conteste le rapport, ouvre une enquête judiciaire et dénonce les accusations infondées. De plus, les autorités maliennes déplorent la remise en question de la présomption d'innocence des officiers et la stigmatisation de l'ensemble de l'institution militaire.
Ce communiqué fait suite à une série d'accusations portées contre le Mali, notamment en lien avec la fourniture d'armes présumée dans une crise pour laquelle le pays est resté neutre. Le gouvernement malien a réagi en invitant l'ambassadrice américaine au Mali pour discuter de ces fausses accusations. Le gouvernement souligne également les conséquences négatives de telles actions sur la coopération bilatérale, en pleine lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
Le gouvernement malien dénonce fermement toute instrumentalisation des droits de l'homme à des fins géopolitiques et dénonce la politique des "deux poids deux mesures". Il rappelle également le silence troublant des États-Unis suite au bombardement par la France de civils maliens lors d'un mariage à Bounti en janvier 2021, malgré la responsabilité établie par la MINUSMA.
Le gouvernement appelle les États-Unis à mettre fin à leur campagne de désinformation contre le Mali et à respecter les principes de souveraineté, de choix stratégiques et de prise en compte des intérêts du peuple malien. Il assure que ces sanctions ne compromettront pas la Refondation en cours au Mali ni l'effort de renforcement des forces armées maliennes.
Le Mali réaffirme son engagement en faveur des droits de l'homme dans le cadre du dialogue et du respect mutuel. Le communiqué se conclut par une bénédiction pour le Mali et ses habitants.