Les États arabes, dirigés par le Qatar, travaillent sur une initiative ambitieuse pour obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages dans la bande de Gaza, dans le cadre d'un plan plus large visant à normaliser les relations avec Israël. Cette proposition prévoit des mesures « irréversibles » vers la création d'un État palestinien, offrant en contrepartie la possibilité de liens formels avec l'Arabie saoudite.
L'initiative, qui devrait être présentée dans les prochaines semaines, vise à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas et à prévenir un conflit régional plus large. Les responsables arabes ont déjà discuté de ce plan avec les gouvernements américains et européens, envisageant une reconnaissance formelle d'un État palestinien ou un soutien à l'adhésion pleine et entière de la Palestine aux Nations Unies.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a décrit la situation à Gaza comme « déchirante », soulignant la nécessité d'un État palestinien. L'Arabie saoudite, quant à elle, envisage de normaliser ses relations avec Israël, en échange d'un accord de sécurité avec les États-Unis et d'un soutien à ses ambitions nucléaires.
Cependant, il existe de nombreux défis pour parvenir à un accord avec Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu toute collaboration avec l'Autorité palestinienne et rejeté la solution à deux États.
Les responsables américains et saoudiens ont également discuté d'un élément palestinien dans l'accord, qui inclurait le gel de l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie et un soutien accru à l'Autorité palestinienne.
Cette initiative intervient alors qu'Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à son offensive à Gaza. Le conflit a déjà causé la mort de plus de 24 000 personnes, selon les responsables de la santé palestiniens, et a exacerbé les risques de famine dans la bande de Gaza.
L'Arabie saoudite a exprimé son indignation face à l'offensive israélienne à Gaza et a rejoint les appels à un cessez-le-feu immédiat. La crise actuelle est considérée comme un point d'inflexion pour le Moyen-Orient, nécessitant des décisions difficiles pour avancer vers la paix.