Dans le cadre urbain de Porto-Novo, capitale du Bénin, le Musée international du Vodun (MIV) se prépare à devenir un phare de la culture et de la spiritualité vodun. Ce projet ambitieux, piloté par les architectes ivoiriens Koffi et Diabaté, tire son inspiration des structures traditionnelles pour concevoir un espace où le dialogue culturel et la compréhension mutuelle prennent racine.
Le vodun, bien plus qu'une simple pratique religieuse, est le tissu même de l'identité béninoise, tissant ensemble des liens qui traversent les continents et unissent des communautés à travers l'océan Atlantique. Le MIV ambitionne de raconter cette histoire, non pas comme un récit figé dans le temps, mais comme une évolution vivante de la foi, de l'art et de la communauté.
En opposition à la notion que les musées devraient suivre un modèle occidental standardisé, le président Patrice Talon et son équipe ont embrassé une vision où la standardisation sert de pont plutôt que de barrière. L'objectif est clair : présenter le vodun de manière à ce que tous puissent apprécier sa complexité et sa beauté, sans sacrifier son essence.
Le MIV n'est pas juste une galerie d'objets ; c'est un centre de savoir, avec des espaces dédiés à l'exposition, à la recherche et à l'éducation. Chaque pièce exposée, chaque masque de cérémonie, chaque instrument de musique raconte une partie de l'histoire vodun, une histoire de résilience, de spiritualité et d'innovation.
La décision d'inclure des cartels en plusieurs langues et de privilégier l'anglais pour les communications internationales reflète une volonté d'ouverture et d'inclusivité. Le MIV se veut un musée global, une destination pour tous ceux qui cherchent à comprendre le vodun au-delà des clichés de sorcellerie, pour découvrir sa richesse en tant que système de croyance, culture artistique et lien social.