Les États-Unis sont prêts à revoir leur position sur la désignation des Houthis du Yémen comme organisation terroriste. Cette réévaluation est proposée dans le cadre d'un échange diplomatique où les Houthis cesseraient leurs attaques contre des navires affiliés à Israël dans la mer Rouge et le golfe d'Aden. Les opérations navales des forces alignées sur les Houthis ont récemment gagné l'océan Indien, ce qui a incité les États-Unis à envisager des alternatives diplomatiques.
Tim Lenderking, envoyé spécial du président Joe Biden pour le Yémen, lors d'un briefing de presse en ligne, a réaffirmé l'engagement des États-Unis en faveur d'une solution diplomatique, soulignant qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit. À partir de Muscat, capitale du médiateur régional Oman, Lenderking a partagé les détails de ses discussions avec le ministre des Affaires étrangères Sayyid Badr Al-Busaidi, et de ses réunions antérieures avec des officiels saoudiens.
La révision de la désignation terroriste des Houthis fait suite à un réengagement stratégique pour la paix au Yémen et est vue comme un possible moyen d'obtenir une désescalade de la part des Houthis. Cependant, Lenderking a souligné que le retrait de cette désignation n'est pas automatique, mais qu'il serait sérieusement considéré.
Après avoir initialement levé la désignation terroriste des Houthis instaurée sous l'administration Trump pour faciliter les efforts humanitaires au Yémen, l'administration Biden a choisi de ne pas les réinscrire comme une "organisation terroriste étrangère", mais plutôt de les maintenir sous l'étiquette actuelle de "terroriste mondial désigné spécialement".
Dans son discours, le leader du mouvement Ansarallah, Abdul Malik Al-Houthi, a promis de continuer les opérations en solidarité avec la Palestine, insistant sur le soutien continu et le développement des capacités pour "la victoire promise". Cette déclaration, ainsi que les initiatives américaines, s'inscrivent dans un contexte où la navigation et la sécurité régionale sont au premier plan des préoccupations internationales.
L'initiative américaine est un signe d'un possible virage vers une approche plus conciliatrice dans la gestion des conflits régionaux. Elle indique une reconnaissance croissante que les solutions militaires ne suffisent pas à résoudre des crises complexes et interconnectées comme celle du Yémen.