Le 5 février 2021, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé que la Cour pouvait exercer sa juridiction pénale dans la situation de l'État de Palestine, incluant Gaza et la Cisjordanie. Aujourd'hui, le Procureur de la CPI, Karim A.A. Khan KC, a fait une annonce historique en déposant des demandes de mandats d'arrêt contre plusieurs figures de premier plan de Hamas et des dirigeants israéliens, accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Les principaux accusés de cette démarche sont Yahya Sinwar, Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri (Deif), Ismail Haniyeh du côté de Hamas, et Benjamin Netanyahu, le Premier ministre d'Israël, ainsi que Yoav Gallant, le ministre de la Défense d'Israël. Les accusations portées contre ces individus sont graves et incluent :
Extermination comme crime contre l'humanitéMeurtre comme crime contre l'humanité et crime de guerrePrise d'otages comme crime de guerreViol et autres actes de violence sexuelleTortureTraitements cruels et inhumainsCes crimes auraient été commis dans le cadre des conflits armés en cours entre Israël et la Palestine, particulièrement après les attaques du 7 octobre 2023.
Le bureau du Procureur a mené des enquêtes approfondies, recueillant des preuves variées incluant des témoignages de survivants, des images de vidéosurveillance, des documents authentifiés et des déclarations de membres de Hamas. Les accusations reposent sur des bases solides, affirmant que les dirigeants de Hamas ont planifié et orchestré des attaques dévastatrices contre des civils israéliens.
Du côté israélien, les accusations contre Netanyahu et Gallant concernent l'utilisation de la famine comme méthode de guerre, la privation délibérée de biens essentiels et des attaques ciblées contre la population civile de Gaza. Les enquêtes de la CPI soulignent l'impact humanitaire catastrophique de ces actions, notamment la malnutrition et la mortalité croissante parmi les civils palestiniens.
Cette démarche de la CPI est une avancée significative vers la justice internationale et la responsabilisation des crimes commis dans des zones de conflit. En soulignant que le droit international humanitaire s'applique à tous, le Procureur Khan a insisté sur l'importance d'une application impartiale de la loi pour éviter un effondrement des normes internationales.
La soumission de ces mandats d'arrêt est également un appel à la communauté internationale pour qu'elle prenne au sérieux ces accusations et soutienne les efforts de la CPI. Les réactions à cette initiative seront cruciales pour déterminer la prochaine étape dans la quête de justice pour les victimes des conflits israélo-palestiniens.