L’équation intellectuelle et le poids des préjugés géographiques : une injustice à déconstruire

Les cartes mondiales de répartition des Quotidiens Intellectuels (QI), comme celle récemment partagée sur les réseaux sociaux, présentent une image problématique et réductrice des capacités intellectuelles humaines. Ces représentations, souvent teintées d’un préjugé hérité de siècles de colonialisme, placent systématiquement l’Afrique au bas de l’échelle. Il est temps d’examiner les biais derrière ces études et de comprendre comment elles renforcent des inégalités systémiques.

Les tests de QI, conçus dans des contextes occidentaux, sont limités dans leur capacité à mesurer l’intelligence humaine dans sa diversité. L’intelligence ne peut être réduite à des scores bruts, car elle est profondément influencée par :

1. L’environnement socio-économique

2. Les biais culturels des tests

3. L’absence de contextualisation historique

L’intelligence d’une population est le fruit de plusieurs générations d’investissement dans le savoir. La traite arabe-musulmane, la traite transatlantique et la colonisation ont privé l’Afrique d’une partie de ses talents en désorganisant ses sociétés et en pillant ses ressources. Ces préjudices ont eu un effet domino sur les générations suivantes.

- Une analogie avec l’éducation occidentale : Imaginez un enfant issu d’une famille défavorisée privée d’éducation dans une société riche. Ses scores aux tests de QI refléteraient-ils ses véritables capacités ou simplement son manque d’exposition ? De même, l’Afrique est souvent jugée sur des critères qui ne tiennent pas compte des obstacles structurels.

- Une résilience remarquable : Malgré ces défis, des Africains continuent de briller sur la scène mondiale, qu’il s’agisse de médecine, d’ingénierie ou d’arts. Ces réussites témoignent de potentiels immenses qui ne demandent qu’à être soutenus.

Ces cartes doivent cesser d’être des outils de stigmatisation et devenir des invitations à réfléchir aux contextes qui favorisent ou entravent le développement des talents :

1. Investir dans l’éducation et la santé

2. Revoir les outils de mesure

3. Reconnaître la diversité des intelligences

En somme, les cartes du monde ne doivent pas être un outil de division, mais un appel à l’équité. Chaque être humain, quel que soit son lieu de naissance, mérite les mêmes chances de développer son potentiel. Il est temps de décoloniser la notion d’intelligence et de créer un monde où chacun peut briller à sa juste valeur.