Bénin – La FéNaCEPIB–MESTFP, la plus grande faîtière des AME, sollicite l’attention de l’État

La Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-Insérés du Bénin – Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (FéNaCEPIB–MESTFP) a récemment adressé plusieurs lettres ouvertes aux plus hautes autorités du pays. À travers ces correspondances, les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) expriment, avec courtoisie mais fermeté, leur préoccupation face à une situation professionnelle qui perdure depuis six ans, et leur espoir de voir enfin se concrétiser un engagement présidentiel pris en leur faveur.

Les lettres, signées par Ferdinand Sourou MISSENHOUN et Pierrot Sourou Léon AKODJENOU, tous deux porte-parole de la FéNaCEPIB–MESTFP, ont été adressées au Président Patrice Talon, au Médiateur de la République, au Président de l’Assemblée nationale, à la Vice-présidente Mariam Talata, à la Première Dame Claudine Talon, ainsi qu’aux ministres et responsables politiques alliés au pouvoir. Le ton y est respectueux, mais la demande est explicite : « Nous réclamons un traitement équitable, la reconnaissance de notre engagement et la dignité professionnelle. »

En 2021, le Chef de l’État avait annoncé le reversement en Agents Contractuels de Droit Public des AME totalisant au moins trois années de service. Trois ans plus tard, nombre d’entre eux, bien qu’ayant largement atteint ce seuil, sont toujours dans l’incertitude. Pour les porte-parole, « il ne s’agit pas d’un privilège, mais du respect d’un engagement pris devant la nation. »

La FéNaCEPIB–MESTFP reconnaît les améliorations déjà opérées : passage à douze mois de salaire, augmentation de certaines primes et amélioration des conditions de paiement. Toutefois, comme le soulignent les deux représentants, « ces avancées ne suffisent pas à offrir une carrière stable et sécurisée. »

Pour les deux porte-parole, la question dépasse leur sort individuel. « Un enseignant stable et reconnu contribue à un enseignement de qualité et à la réussite des élèves. En agissant pour nous, c’est aussi l’école béninoise et l’avenir du pays que l’on protège », affirment-ils.

La FéNaCEPIB–MESTFP dit garder confiance dans la capacité des autorités à agir, et espère que les prochaines décisions viendront clore, dans l’apaisement et la justice, une attente qui dure depuis trop longtemps.